Lors
de l'invasion de Naples
par les Lombards la population était d’environ 30.000-35.000
habitants.
En 615, sous Giovanni Consino, Naples s'est rebellée
pour la première fois contre le pouvoir de Ravenne, l'empereur
en Italie. En réponse, un premier duché
a été créé en 638 par l’empereur
Eleutherius.
À cette époque le duché de Naples était une région correspondant aujourd'hui à la province de Naples, au secteur entourant le
Vésuve, aux Champs Flegréiens, à la péninsule
Sorrentine, Giugliano, Aversa, Afragola, Nola et les îles
d'Ischia et de Procida. Capri faisait partie du
duché d'Amalfi.
En 661 Naples obtient de
l'empereur Constantin II la nomination d'un duc local, Basilius, dont la soumission à l'empereur est rapidement devenue davantage formelle que réelle.
En 763 le
duc Stephen II changea d’allégeance pour celle du Pape.
En
840 le duc Sergius I rend
la succession du duché héréditaire, et dès
lors Naples était devenue indépendante.
A
cette époque, la
ville était essentiellement un centre militaire, dirigée
par une aristocratie de guerriers et de propriétaires fonciers,
quoiqu'elle ait été obligée de rendre aux Lombards
voisins beaucoup de son territoire intérieur.
Naples
n'était pas une ville marchande comme pouvaient l’être
d'autres villes maritimes de Campanie comme Amalfi et Gaëte, mais sa flotte était respectable, elle participa à l'importante bataille
d'Ostie contre les Sarrasins en 849.
Naples n'a pas
hésité à s'allier avec des "infidèles" pour son propre avantage. Ainsi en 836 elle a
demandé l'appui des Sarrasins pour repousser les troupes Lombardes qui assiégaient la ville et les renvoyer dans le proche duché de
Bénévent (Benevento).
Le duché napolitain connut ses meilleures heures sous le
Duc-Évêque Athanasius et ses successeurs, dont Gregorio
IV et John qui participèrent à la bataille du Garigliano en
915.
Naples perdit de l'importance au dixième siècle
jusqu'à être capturée par un rival
héréditaire, Pandulf IV de Capoue.
En
1027, le duc Sergius IV donna le comté d'Aversa à une bande de mercenaires
normands menés par Rainulf Drengot dont il a eu besoin dans sa guerre contre la principauté de Capoue.
A
ce moment il ne s’imaginait
pas les conséquences de son acte, enclenchant un processus qui aboutirait à la fin de
l'indépendance de Naples elle-même.
Chef du dernier
des états
italiens méridionaux, Sergius VII a été
forcé de se rendre en 1137 au normand Roger II de Sicile de la famille des Hauteville qui
s'était proclamé roi de Sicile sept ans plus
tôt.
Sous
le nouveau royaume, la ville était administrée par un
compalazzo (conte-palatin), avec peu d'indépendance
laissée aux patriarches napolitains.
En ce temps là
Naples comptait 30.000 âmes, mais la plupart des activités de
commerce ont été déléguées à des étrangers,
de Pise et de Gênes essentiellement.
Mise à part
l'église de San Giovanni, les bâtiments normands à
Naples étaient surtout des extensions, dont des
châteaux (Chateau de l’oeuf, de Capoue), des murs et des portes.