4 - La République Napolitaine
4.1- La République napolitaine
4.1 - La République de Naples
Quand en
janvier 1799 les troupes révolutionnaires françaises
sont entrées dans la ville elles ont été
aidées par une partie mineure de la bourgeoisie, mais ont
dû faire face à une forte résistance de la
part des lazzari qui étaient fortement religieux et n'accèptaient
pas ou de comprenaient pas les nouvelles idées.
La république
essaya de recevoir l'appui populaire en supprimant les
privilèges féodaux en 1799 sur le
modèle de la république française. Mais son existence fut aussi intense que brève, ne rencontrant jamais
la faveur populaire, pour qui les intellectuels étaient
très loins de connaitre les besoins du peuple.
En outre, la République
- quoique non reconnue par la France - fut de fait subordonné
à une "dictature de guerre" française qui en limita
de beaucoup l'autonomie et la força à soutenir les
considérables frais de l'armée française
constamment en campagne.
À
ceci, s’ajouta une très forte répression contre
les opposants du nouveau régime qui n'aida certes pas à
conquérir les sympathies populaires (quelques sources parlent
de plus de 1500 personnes condamnées à mort après
de sommaires "procès politiques" dans tout le Royaume).
Le peuple s'est rebellé, mais en juin 1799 leurs chefs républicains se sont rendus. L’Amiral Horatio Nelson a commandé
les exécutions de ces derniers : Francesco Caracciolo, Mario
Pagano, Ettore Carafa.
De toute manière, la République
fut balayée en quelques
mois par les armées se réclamant des "lazzari" commandés par le cardinal laïque
Fabrizio Ruffo appuyé par la flotte anglaise.
Naples est partiellement reconquise par Ferdinand. La répression fût brutale faces aux partisans de la République
Napolitaine avec environ une centaine d'exécutions.
Peu
après, en 1806, Naples fut
conquise à nouveau par les français (malgré
la victoire anglo-napolitaine de Maida en Calabre).
La guerre
continua jusqu’en 1808 lorsque toute la partie continentale
du Royaume est conquise et placée sous le contrôle
de Joseph Bonaparte, frère de Napoléon.
En 1811 le roi de Naples, Joachim Napoléon Murat, grand urbaniste, fit construire
l'École du corps des ingénieurs des ponts et chaussées - qui devint l'Ecole supérieure
polytechnique au début du XXème siècle pour
ensuite être réunie à l'actuelle université
Federico II en devenant en 1935 la première faculté
d'ingénieurs en Italie.
Murat a
créé une administration communale dirigée par
un maire - qui fut laissée presque tel quel par Ferdinand
lorsqu'il regagna son royaume en 1815.
Murat survécut
de peu à Napoléon et fut expulsé par les
Bourbons ; avec quelques partisans il tenta un débarquement en Calabre pour reconquérir
le royaume, il échoua et fut fusillé.
Après la chute de Napoléon Bonaparte, le royaume revient en 1815 dans
les mains de Ferdinand de Bourbon, la Restauration est accomplit.