La commune actuelle de Santa Maria Capua Vetere s’élève sur les vestiges de la ville antique de Capoue. On retrouve de nombreux témoignages de la période romaine, avec divers restes d’édifices, au delà de l’amphithéâtre. Au moins pour découvrir ce dernier, c’est une étape incontournable lors d’une visite culturelle de la région de Caserte.
Histoire de la Capoue antique
L’histoire sur le territoire de Capoue remonte à l’âge du Bronze (XVI-XIV siècle av. J.-C.). Proche d’une courbe de la rivière Volturno, la ville a connu une riche histoire, dont les plus anciens vestiges dans l’actuelle Santa Maria Capua Vetere remontent au IXe siècle avant J.-C., fondée probablement par les Étrusques. A l’époque le territoire était occupé par les populations Aurunces et Étrusques, en contact avec les proches colonies grecques de Pithecusa et de Cumes.
Les étrusques s’installèrent durablement, puis leur déclin fut suivi de l’ascension des Samnites, qui s’emparèrent de Capoue en 423 avant l’ère commune, formant une communauté avec les Étrusques et les Osques. Le terme de Campanien désigna alors les habitants de la cité avant de désigner plus largement la région.
A quelques kilomètres, Casilinum était la ville portuaire liée à Capoue, le long des rives du Volturno. Au IVe siècle avant notre ère, vers 338 avant notre ère, ces deux cités passèrent sous l’influence importante de la République de Rome avec laquelle elles furent d’abord alliées.
Monnaie en or punique de Capoue, tête de Tanit janiforme
Pendant la deuxième guerre punique, après la défaite de Cannes en 216 avant J.-C., Capoue trahit son alliance avec Rome en accueillant Hannibal, qui y resta resta 5 ans sans jamais pouvoir s’emparer de Rome.
Quand les Romains reconquirent la ville en 211 avant notre ère, ils la privèrent d’autonomie politique et de beaucoup de ses terres fertiles. Cependant, Capoue continua à prospérer avec en particulier sa production de parfums, de blé, de bronzes et de céramiques, commerçant en Méditerranée. Elle prit le statu de colonie romaine en 83 avant J.-C., et obtînt le droit de cité en 58 avant J.-C.
Une importante école de gladiateurs (ludus) était installée à proximité du célèbre amphithéâtre de Capoue. C’est ici que s’entraîna et combattit le gladiateur Spartacus, resté célèbre pour avoir mené la révolte des esclaves contre la puissance romaine, tenant les armées de cette dernière en échec plus de deux ans.
Bronze de Capoue, épi de blé
Les environs de Capoue étaient appelés par les romains « Terra Felix » (campagne heureuse), grâce à son sol fertile mais aussi à ses vertus supposées. Pline l’Ancien évoquait en effet la Campanie, qui désignait à l’origine la région de Capoue, comme une région pourvue d’immenses plantations de roses pour produire parfums et onguents.
Capoue garda longtemps son importance stratégique, jusqu’à la destruction et au pillage par les Sarrasins, au IXe siècle, à la suite desquels la population se transféra à Casilinum qui est devenue l’actuelle Capoue (lire histoire de la nouvelle Capoue).
Au cours du XXe siècle, les industries moyennes foisonnèrent avant d’être abandonnées en grande partie sous le pouvoir européiste.
Que voir à Santa Maria Capua Vetere
Sites antiques
- L’Amphithéâtre de Capoue et les vestiges antiques voisins : Musée des Gladiateurs, Mithraeum et Musée de la Capoue antique
- Arc d’Hadrien, porte dans les murs antiques du I-IIe siècle ap. J.-C.
- Atelier des bronzes (découvert en 1992), du Ier siècle av. J.-C., où étaient réalisés de petits objets de bronze.
- La Domus di Confuleius, ancienne demeure d’un esclave affranchi qui fabriquait ici le sagum, un manteau de laine épais destiné aux soldats de base.
- Le Domus de Via Degli Orti qui conserve une salle de banquet pavée de dalles de marbre face à une fontaine.
- Cryptoportique situé dans l’ancien couvent Saint-François.
Autres sites
- L’église principale de la ville est sa Basilique de Santa Maria Maggiore, édifiée en 432 par saint Simmaque, l’évêque de Capoue.
- Le Théâtre Garibaldi, œuvre d’Antonio Curri, siège de nombreux événements artistiques.
- Piazza Giovanni Bovio, sur laquelle donnent le Teatro Garibaldi et le Liceo classico Cneo Nevio
- Musée des Carrosses (Museo delle Carrozze)
- Le parc de la Villa Communale, au centre de laquelle se dresse le Monument aux Garibaldini
- Musée civique et archives historiques de Santa Maria Capua Vetere
- L’avenue principale de Santa Maria Capua Vetere, le Corso Garibaldi, se prête à la promenade et à la détente avec ses bars, pizzerias, restaurants environnants.
En savoir plus :
- Site consacré à la Capoue antique : www.ancientcapua.com
- Pages Wikipédia : Histoire de Capoue, Santa Maria Capua Vetere
